La Terrasse, une Terre en voie de désertification
La Terrasse, une Terre en voie de désertification de services et d'activités ???
Le bilan mi-mandat dresse une situation flatteuse sur l'activité économique de notre commune accordant à la municipalité un rôle de catalyseur à cette dynamique d'entreprises. S'il met en avant le rôle joué par la mairie dans l'implantation d'une épicerie, les nouvelles activités récemment installées dans le village ne dépendent en rien de l'action municipale puisque les fonds commerciaux qu'elles occupent dans la ZAC du Pré-Millon, appartiennent à un propriétaire privé. On peut s'interroger même sur la définition qui est donnée à la notion de « service de proximité » qui se résume à l'ouverture d'une boulangerie et de la réouverture d'une épicerie, place de la mairie. Et pour le reste ? Si l'on se réfère au Plan Local d'Urbanisme de 2005 (lien), on constate que la situation économique reste sans évolution, voire stagnante. Si tous les nouveaux commerces ont le mérite d'exister, ils ne parviennent pas à enrayer un processus de désertification de services entamé depuis la fin des années 1990 ainsi que le souligne le PLU (p 18); comme celui de satisfaire aux services de premières nécessité des Terrassons que sont une pharmacie, un cabinet médical, une boucherie, un traiteur, alors que la population augmente sous l'action des projets immobiliers sans limites.
Que dit le PLU au sujet de l'environnement économique de notre commune ?
« Les entreprises sont peu nombreuses et de petites tailles » (p 17),
« Les commerces sont peu nombreux et les commerces de premières nécessité ne sont pas tous représentés » ( p 18)
« (…) L'éloignement de la commune de la RN 90, à un impact fort sur le dynamisme commercial avec un terme un risque de désertification » (p 18)
Peut on compter sur la politique de logements pour inverser cette conjoncture et attirer de nouveaux commerces ? C'est ce que pense notre maire jugeant son programme immobilier « judicieux » qui « permet de conforter le centre bourg avec l'installation de nouveaux commerces » (Dauphiné Libéré, le 16 février 2011). Après la construction des logements du hameau de la Cascade et des immeubles, Avenue de Savoie et place de la Cave, on cherche toujours ce renforcement du centre bourg en activités commerciales soi-disant annoncé. Cela se résume-t-il aux réouvertures du café et de l'épicerie ? Sinon, quels sont les commerces nouvellement installés dans le centre bourg ? Où ? Quand ? D'ailleurs, la commune dispose-t-elle de fonds commerciaux pour accueillir des services de première nécessité ?
Le seul espace libre et spacieux dont le centre disposait, celui de la Magnanerie, accueille désormais la luxueuse salle communale. On s'étonne de ce choix alors que l'emplacement de la Magnanerie est considérée par le PLU comme « stratégique par rapport à l'attraction qu'il représente pour l'implantation d'une pharmacie » (p 18). Rappelons que cette salle a coûté la bagatelle de 207000€ pour réunir une fois par mois le conseil municipal et servir occasionnellement à des mariages ou manifestations culturelles. Vous pourrez vérifiez par vous même que la plupart du temps, cette salle est souvent fermée.
La commune se dit « vigilante » sur l'activité des services de proximité. Peut-elle nous expliquer pourquoi les tarifs du m2 des fonds commerciaux, du nouvel immeuble de la place de la cave, vendus par l'OPAC s'élevait à 1500€ ? (voir article blog, lien). On doute fortement -au regard des tarifs prohibitifs- sur les capacités de la mairie à « favoriser l'implantation de services (kiné, dentiste, orthopiste, infirmière, etc) au rez de chaussée de ce bâtiment (...) » (Vivre en citoyen à La Terrasse). Si jamais ces lieux devaient être occupés, à quel prix le serait-il et à quelles conditions?
Que promettait encore le programme électoral du maire ? L' « ouverture par transfert d'une pharmacie dès que le seuil des 2500 habitants sera atteint » On sait ce qu'il est advenu de ce projet, puisque dès son élection le maire annonçait qu'il faudrait franchir le seuil des 3000 habitants pour voir une pharmacie à la Terrasse. Et d'ailleurs que ferions nous d'une pharmacie, laquelle, ainsi que nous l'écrivait un membre du conseil municipal, en réaction à la Chouette (lien), symbolise l'esprit « d'un capitalisme douteux et profiteur faisant du business avec la maladie !!! tout un programme de bien être». « Bien être » dont s'affranchiront la MAPAD des Solambres, les personnes âgées ou personnes à mobilité réduite, objet de toutes les intentions de la municipalité, et toutes les personnes malades qui doivent se déplacer jusqu'au Touvet, parfois dans des situations d'urgence.
Malheureusement, il faut se rendre à l'évidence que les propos du maire sonnent creux – en référence à ses déclarations de presse- reposant sur des effets d'annonces qui n'ont aucune crédibilité, comme ses promesses à visée purement électoralistes ; il suffit de reprendre son programme de campagne et son bilan mi-mandat et de le confronter à la réalité pour le constater.
Collectif ST
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