La Terrasse, une "terre durable" ? partie 1
La Terrasse, une terre durable ???
Le programme de « Vivre en citoyen à La Terrasse » promettait de belles initiatives en matière de politique environnementale avec la mise en application des principes du développement durable : La création d'un Agenda 21 local « formalisé par une charte communal pour l'environnement », la promotion de « l'éco-citoyenneté », le renforcement de la citoyenneté. Après cinq ans de mandat, ce programme a été vidé de sa substance initiale : Transfert du projet d'Agenda 21 à la Communauté de Commune du Grésivaudan, l'évaporation du comité consultatif sur l'environnement, la disparition de toute consultation et débat public concernant la gestion durable de notre territoire (hormis le projet d'aménagement des Coteaux dont le coût de l'étude a été remis en cause par trois conseillers municipaux et qui s'inscrit dans un projet à très long terme où tout est hypothétique).
Aujourd'hui, la politique de développement durable de la municipalité se contente juste de récupérer et détourner quelques initiatives locales pour en faire des pivots de leur politique environnementale. Ainsi, la conception des « jardins communaux » devient un enjeu sur les questions d'environnement (Dauphiné Libéré, 11 janvier 2010 ). L'extension du restaurent scolaire et de la salle socio-éducative se détermine comme l'accomplissement d'un processus de « démocratie participative », qui s'inscrit « dans des aspects d'économie durable et économie d'énergie » (DL, 31 mai 2011). Cependant, peut-on parler d'un projet économique et rentable au regard des besoins locaux ? N'est-il pas sur dimensionné par rapport à nos capacités réelles? 660 000 €, ont été déboursés, ce qui est pharaonique, pour la modification seule d'un bâtiment alors qu'une classe de maternelle a déjà fermé et les effectifs de l'école ont enregistré une baisse pour l'année scolaire 2011-2012. Processus qui touche également la ville de Crolle comme le soulignait son député-maire M Brotte (lien), lors de l'inauguration des lieux, malgré une démographie dynamique.
Dans notre commune, l'application du développement durable, sert simplement de caution pour légitimer une politique de construction sans freins et faire admettre qu'en faisant du logement social, on se trouve dans un aménagement durable de notre village. Rappelons que les trois piliers sur lesquels reposent la politique de développement durable – comme le prévoit le protocole de Rio de 1992 (lien)- doit s'accomplir avec un juste équilibre du domaine social, économique et environnemental avec la mise en place d'une nouvelle gouvernance basée sur la démocratie participative et l'implication des citoyens sur une base très large. Il ne s'agit pas de relayer des campagnes nationales sur le développement durable pour montrer qu'on en maîtrise le principe et surtout qu'on le pratique chez nous. La mise en œuvre de ce concept qui se révèle bien plus complexe à finaliser dans les faits tant sur les moyens financiers que dans les aspects techniques, ne peut être laissé aux mains d'apprentis-sorciers ; le renoncement par notre maire d'un agenda 21 en est un exemple, tout comme l'absence d'une politique globale et concertée accompagnant l'urbanisme.
Alors, oui, nous sommes très loin du critère « village durable » ou « ville durable »... (à suivre)
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