La Terrasse, une "terre durable" ? partie 2
Pourquoi notre commune ne peut-elle constituer un modèle dans l'application du développement durable dans le Grésivaudan?
- L'absence de toute concertation ou association des citoyens aux processus de décisions relevant de leur intérêt commun ou concernant l'avenir de leur territoire. La mort de toutes les instances consultatives ou réunions publiques donnant le droit à la parole aux Terrassons, en dehors du conseil municipal qui reste le dernier espace d'expression individuel ou collectif. Le renoncement au dialogue avec la population, révélateur d'une incurie municipale dans l'application de la démocratie participative rend notre commune "vulnérable" face aux décisions extérieures à l'instar des travaux imposés sur la RD1090 par le conseil général alors que l'opinion terrassonne y est en grande partie défavorable (voir article radar).
Illustration de la démocratie participative terrassonne
- Le renoncement à la rédaction d'un Agenda 21 local dont l'élaboration est confiée à la communauté de commune du Grésivaudan qui a supprimé son service de développement durable en se séparant de trois de ses employés (sources Vert du Grésivaudan) ; l'abandon même du projet d'une charte communale pour l'environnement.
- L'absence d'une politique globale et d'anticipation accompagnant le très dense programme immobilier : Quel plan de circulation face à l'accroissement du nombre d'automobiles et la densification de la circulation ? Comment garantir la sécurité des déplacements face à l'augmentation du trafic ? La voirie paraît-elle adaptée face à l'accélération de la mobilité à l'intérieur de la commune? Comment faire face aux risques d'asphyxie automobile du centre bourg aux heures de pointes, lors de la sortie des écoles ou manifestations diverses ? Comment mettre en place des modes de déplacements doux ? Quels services de proximité à offrir à une population qui augmente ?
- Le maintien élevé du prix du foncier situé entre 3200€ et 3500€ le m2 contre 3118€ pour l'ensemble du Grésivaudan ; le prix du terrain individuel estimé entre 200€ et 250€ le m2. Malgré le renforcement du parc en logement social et du logement en primo-accession, les disparités restent fortes et la mixité sociale toute relative. Combien vont-être revendus les appartements des deux immeubles du centre bourg en projet de constructions, acquis par un agence immobilière bien connue dans la région ? En raison de leur prix élévés, ceux du hameau de la Cascade peinent à trouver des acquéreurs.
- La dégradation des services de transports en commun, avec la suppression successive de deux lignes de bus (Express, 6020). Leurs remplacements partiels par les cars du Grésivaudan compliquent les déplacements ; amplification du temps de trajet en raison de l'inadaptation des horaires des lignes intercommunales avec celles de l'Express, rupture de charge de transports à certaines heures de la journée, multiplication des correspondances depuis la modification des parcours des bus.
- Présence encore forte de bâtiments « classiques » dans le programme de constructions ne répondant pas aux critères de l'habitat durable. Ceux du hameau de la cascade aux qualités phoniques inexistantes et souffrant de détérioration rapide, très relatives pour l'immeuble de l'Avenue du Grésivaudan au physique inesthétique et iconoclaste pour un quartier composé de maisons en vieilles pierres.
- L'inefficience des logements passifs de la Petite Chartreuse : vieillissement prématuré de la structure en bois, panne d'éclairage extérieur, problème de chauffage et d'eau chaude, bruits exagérés. Au dernières informations, l'immeuble de la place de la cave souffrirait de nombreuses malfaçons assez proches de celles de la Petite Chartreuse : Manque d'isolation phonique, problème de plomberie important, chauffage défaillant, vieillissement du bois sur certains secteurs de l'immeuble.
Conclusion, Il vaut mieux rester discret sur les performances de ces logements passifs dont la conception est à revoir plutôt que de les montrer comme « des projets novateurs uniques en France » (p 12) ou d'en faire des « vitrines du développement durable pour la région » ( dit au Conseil municipal). On risquerait de parler d'un syndrome terrasson. Si ce n'est déjà fait.
- Enfin, La proximité du village d'une zone agricole soumise à une exploitation « non écologique ».
Que de maux restent encore à traiter dans notre commune pour afficher des ambitions de "terre durable"! Certains d'entre eux ne relèvent-ils pas directement de la gestion municipale dans leur amplification, alors que cette gestion se voulait justement durable? A vous de juger.
Plus belle ma commune
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