La Terrasse, une commune dortoir
Pourquoi nous sommes devenus une commune-dortoir?
« Contrairement à ceux que certains prétendent notre village n'est pas un village dortoir » lit on dans l'éditorial, du dernier Bulletin Municipal (janvier/février 2011).
Évidemment le « ceux » désigne Solidarité Terrassonne qui semble avoir inventé le concept de village-dortoir*. Nous ne prétendons rien, mais nous nos appuyons simplement sur le PLU (lien) qui évoque cette notion de commune-dortoir. En effet, il montre qu'avec une population travaillant massivement à l'extérieur de la commune (78% des Terrassons), on assiste à une désertification journalière de la commune avec le risque des communes dortoirs (PLU, p15). Ce risque est d'autant plus justifié depuis que la municipalité s'est engagée dans une politique effrénée de constructions avec l'objectif de faire passer le nombre d'habitant à 2500, d'ici 2014; matérialisé désormais, en l'absence ou manquement de services dont souffre notre commune qui oblige les gens à se tourner vers l'extérieur ou à proximité de leur lieu de travail (Grenoble ou périphérie pour la majorité).
*cf article blog, La Terrasse une petite ville?
Une étude publiée par l'INSEE (lien) en 2000 montre que le nombre de Rhônealpins travaillant hors de leur commune est de plus en plus élevé du fait d'un desserrement de l'habitat vers les zones périurbaines et la concentrations des activités économiques dans les agglomérations; phénomène que nous connaissons dans notre aire géographique. Ainsi se développe de façon rapide, un nouveau spécimen, le « navetteur », celui qui utilise quotidiennement et principalement sa voiture pour se rendre sur son lieu de travail. 85% des déplacements travail-domicile en Rhône-Alpes s'effectue en auto, proportion qui correspond à notre commune aujourd'hui, - 85% des Terrassons utilisent leurs voitures particulières pour se déplacer (PLU, p15)
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Au rythme où s'enchaînent les constructions à La Terrasse, le nombre de « navetteurs » va croître de façon exponentielle en laissant un bel avenir à la « bagnole ». Ce que confirme d'ailleurs le PLU dont les constats vont dans le même sens que ceux réalisés dans le cadre régional lorsqu'il précise que la "désertification" quotidienne de notre commune "se traduit par une forte utilisation des modes de transports notamment pour les voitures particulières pour les parcours domicile-travail" (p15). Dans ces conditions, comment « rendre la rue aux habitants » (DL, 10 janvier 2010) selon la volonté du maire alors que tout concourt dans la politique municipale à encourager l'utilisation de la voiture?
C'est pourquoi, nous souhaiterions une « pause » rapide en matière de constructions et de penser l'aménagement de notre territoire de manière globale et concertée avec la population conformément aux principes du développement durable qui intègre l'urbanisme, les transports, les déplacements, le développement économique, en rapport avec la protection de l'environnement. C'est tout le contraire chez nous où la vision d'ensemble manque tout comme la concertation avec les habitants.
Avec une part aussi élevée d'habitants - dont le nombre va augmenter-travaillant hors de la commune se soldant par une forte utilisation de la voiture, oui nous sommes malheureusement " une commune dortoir". Ceci est une évidence et non le fruit de notre imagination.
L.Lechuza
Pour consulter les dossiers ou articles du PLU (liens)
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