Regard sur l'éditorial du Bulletin Municipal
En réaction au Bulletin Municipal (janvier-février 2011)
« Contrairement à ceux que certains prétendent notre village n'est pas un village dortoir » lit on dans l'éditorial, du dernier Bulletin Municipal (janvier/février 2011). Évidemment le « ceux » désigne Solidarité Terrassonne qui semble avoir inventé le concept de village-dortoir. Nous ne prétendons rien, mais nous nos appuyons simplement sur le PLU qui évoque cette notion de commune-dortoir. En effet, il montre qu'avec une population travaillant massivement à l'extérieur de la commune (78% des Terrassons), on assiste à une désertification journalière de la commune avec le risque des communes dortoirs (PLU, p15). Ce risque est d'autant plus justifié depuis que la municipalité s'est engagée dans une politique effrénée de constructions avec l'objectif de faire passer le nombre d'habitant à 2500, d'ici 2014; renforcé aussi en l'absence ou manquement de services dont souffre notre commune qui oblige les gens à se tourner vers l'extérieur ou à proximité de leur lieu de travail (Grenoble ou périphérie pour la majorité).
Au fond, le fait qu'une majorité de personnes se soit déplacée aux vœux du maire comme a l'air de se féliciter M.Volpi, n'a aucune corrélation avec le problème mentionné ci-dessus, et rien d'exceptionnel non plus. On peut même s'en réjouir. Traditionnellement, la cérémonie des vœux du maire reste un des événements les plus populaires dans la vie d'un village ou d'une ville, ainsi que le montre la presse locale pour l'ensemble des communes. Ce moment particulier permet de montrer au maire qu'il est l'élément fédérateur d'une communauté dont il doit assurer la cohésion; manifester sa proximité avec ses citoyens auxquels il doit son élection, orienter et impliquer le citoyen dans les actions municipales quand une nouvelle année commence.
Ainsi le déplacement de nombreuses personnes à ces vœux ne mesure pas la popularité de notre premier magistrat, mais traduit l'attachement à une tradition. Le contraire aurait été très inquiétant. Aussi bien pour l'événement que pour le maire. De même, nous trouvons tout à fait logique et normal que le conseil municipal fut « presque au complet » dans la mesure où les conseillers sont aussi nos représentants par le biais des suffrages; au complet aurait été encore mieux dans la mesure où cette manifestation se déroule une fois par an. D'ailleurs, pourquoi le maire a-t-il eu besoin de souligner ce point?
« Nous sommes à la mi-mandat. Prochainement, nous en ferons le bilan dans un bulletin municipal spécial. Nous y dévoilerons également la vingtaine d'études et de travaux d'envergure, d'envergure variable (…) . »
Nous regrettons vraiment que le maire choisisse le Bulletin municipal pour effectuer le bilan de ses trois ans de mandat , comme celui d'annoncer les chantiers futurs plutôt que de privilégier une réunion publique afin de sonder l'opinion des Terrassons et leur donner les moyens de s'exprimer. Qu'a-t-il donc à craindre? Dans son programme électoral n'évoquait-il pas une « démocratie participative renforcée » qui donne une large place à l'opinion des habitants? Pourquoi utiliser le style indirect pour communiquer avec ses administrés au lieu de les affronter?
L.Lechuza
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