Solidarité Terrassonne, Construisons Ensemble !

Alors que nous nous interrogions sur l'orientation future des fonds commerciaux de la maison Bouchain, à juste titre d'ailleurs en raison du prix élevé du m2 (1270 € le m2 hors taxe, soit 1520 € le m2 TTC), le maire dans son programme électoral de mars 2008, y prévoyait l'implantation de services médicaux. L'optimisme poussait jusqu'à la création d'une pharmacie, on sait ce qu'il en est aujourd'hui et dans le futur.

( extrait du programme électoral de Vivre en citoyen à La Terrasse)

Intéressés un moment par ces locaux, les kinés nous ont clairement précisés que les prix rédhibitoires de ces fonds hypothéquaient leur volonté de s'y installer. Surtout qu'en plus de l'acquisition fort ruineuse de cet espace commercial, il devait investir également dans l'équipement de leur cabinet; ce qu'ils ne peuvent assumer financièrement. On ressent chez eux beaucoup d'amertumes dans la mesure où l'occupation de ces nouveaux locaux auraient permis d'accueillir leur clientèle dans des conditions plus adaptées et confortables qu'aujourd'hui, permettant de proposer des soins complémentaires ,en collaboration avec d'autres professionnels de santé.

L'autre sentiment prédominant est que la municipalité n'a rien fait pour encourager ou faciliter la délocalisation du cabinet. Nous mêmes avons été très étonnés de voir que les concessions octroyées par la commune à l'OPAC ne fut pas précédée d'une négociation sur les prix, afin de les aligner au mieux sur ceux de Grenoble (600€- 800€/m2).

Désormais, il serait question de regrouper tous les corps médicaux au centre du village, à l'emplacement de la maison du dentiste, préemptée par la mairie, destinée à être rasée et remplacée par deux bâtiments, d'après les propos tenus par le maire lors du conseil municipal, du 18/03/2010. A noter, pendant la réunion publique du 9 juillet 2010, M. Volpi déclarait qu'il n'y avait encore aucun projet défini – « on ne sait même pas ce qu'on va y faire »-, sur cet espace situé au cœur de la commune. On serait curieux de savoir pourquoi le maire utilise un double langage.

Quelles sont les conclusions à tirer sur les situations exposées ici?

Tout ce que l'on peut dire pour l'instant, c'est l'existence d'une grande confusion entre les promesses données et leur application en réalité. Peut on parler aussi d'une absence de transparence dans les intentions?

Pour constituer notre dossier sur les fonds commerciaux de la maison Bouchain, nous avons contacté l'OPAC, suite à plusieurs parutions dans le « Paru-Vendu » dans la période du mois d'avril 2010. A ce moment là, l'annonce de cette gazette promettait la mise à « disposition de fonds commerciaux, livrables vers le quatrième trimestre 2010 » - la même annonce figurait sur le site internet de l'OPAC- . Nous faisant passer pour des acheteurs potentiels, un interlocuteur de cet organisme nous communiqua  toutes les caractéristiques de ces locaux, avec le prix vendu au m2. A l'issue de cette conversation, sans même que nous ayons fait un commentaire, il nous suggéra de « décider vite » pour l'acquisition d'un espace afin de fixer un rendez-vous rapidement. Pour quelle raison?

Qu'en est il actuellement de l'attribution des fonds commerciaux par le bailleur social?

Aucune réponse ne nous ait parvenus de l'OPAC, malgré plusieurs relances téléphoniques et courriel. Cette insistance de notre part provenait du fait que début avril 2010, des bruits assez forts, couraient sur l'installation de supérettes Carrefour et Casino; car personne au sein de la municipalité n'a su infirmer ou soutenir cette information, selon ce qui nous a été rapporté, de source sure. Il aura fallu attendre le mois d'octobre 2010 et les vœux du maire en janvier 2011, pour que respectivement, le maire dans le bulletin municipal et notre conseiller général démentent officiellement cette rumeur. Et pourtant ….

Faute d'obtenir des réponses, nous nous tournâmes vers la chaîne Carrefour qui confirma avoir été un temps, « intéressée » par le fonds commercial du futur immeuble, mais le manque d'espace ne lui permettait pas l'implantation d'un magasin de type market comme la forte présence de petites surfaces, à dimension concurrentielle, à proximité de La Terrasse (Le Touvet, Tencin).

Quant au mini Casino, nous tenions cette information de la bouche même des anciens gérants du « Petit Intermarché » lesquels auraient été approchés par des personnes du groupe Casino afin de prendre la gestion d'une nouvelle supérette. Malheureusement, nos démarches sont restées infructueuses; personne au sein de l'entreprise ne paraissait au courant de cette histoire.

D'autres rumeurs ont circulé, comme l'installation éventuelle d'un bar-tabac-PMU, et même celle d'un chocolatier-confiseur? N'oublions pas de préciser que les plans de l'immeuble Bouchain proposait virtuellement la présence d'une pharmacie, ce qui semblait fort logique puisqu'elle faisait partie de l'une des promesses de campagne de M.Volpi.

Tout cela est affligeant et n'est que la répercussion malheureuse d'une déficience évidente en matière de communication de la municipalité à l'égard de ses administrés comme leur mise à l'écart dans l'implication des projets communaux. Dans ces conditions, tout concourt à la propagation de rumeurs qui se déforment du bouche à oreille, conséquences d'un manque de transparence de l'information et d'une confiscation du débat public par la mairie.

L.Lechuza