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 Quand une pharmacie devient "un symbole du capitalisme douteux"

« (...)Je suis fièr que le village par la solidarité de l'impot puisse s'offir une salle pour tous dans un batiment qui a de l'allure plutôt qu'une pharmacie symbole du capitalisme douteux et profiteur, faire du bisness avec la maladie!!!!tout un programme de bien être; »

Ces propos rédigés par un membre du conseil municipal que nous reprenons ici, en réaction à La Chouette où nous évoquions les coûts de certaines réalisations, en l'occurrence sur le montant des travaux de la nouvelle salle municipale, paraissent surprenants par la tonalité et le style, et déconcertants au regard des besoins des citoyens.

Sur quoi, nous réagissons.

Si on pouvait se soigner uniquement à partir de plantes et de Chartreuse, on pourrait effectivement se passer d'une pharmacie. Or, avec la présence d'une MAPAD (maison de retraite), l'installation d'une pharmacie ne serait pas du luxe mais une priorité. Elle assure un service de proximité qui facilite la vie de chacun et assure l'intégration des gens dans une commune. Quelle logique y-a-t-il à courir jusqu'au Touvet pour se procurer des médicaments quand les parents sont dans une situation d'urgence avec des enfants malades? Pensons aussi à toutes les personnes qui ne sont pas véhiculées et complètement dépendantes dans leurs déplacements.

« Une pharmacie symbole du capitalisme douteux et profiteur... ». Allons donc dire cela aux pays les moins avancés où les ONG et associations qui se battent pour la création de dispensaires avec de petits dépôts pharmaceutiques, juste pour pouvoir donner une aspirine. Pour les aider dans cette action, la "solidarité de l'impôt" se justifierait afin d' "offrir" à tous l'accès aux soins.

D'ailleurs, se priver d'une pharmacie ne serait-ce pas un luxe des nantis?

Autre point, la présence d'une pharmacie au centre du village faciliterait les déplacements doux plutôt que la voiture. Ne sommes nous pas dans une logique de développement durable?

Nous rappelons que l'installation d'une pharmacie était une promesse de campagne de notre maire. Tout devait être officialisé dès que la commune atteindrait les 2500 habitants. On parlait aussi d'un pharmacien du Cours Berriat qui louait le local de l'ancienne boulangerie pour prétendre s'installer dans le cœur du village. D'ailleurs, si on regarde la projection virtuelle de la Maison Bouchain, une pharmacie y figurait. C'est avec déception, au cours des vœux du maire, que nous avons appris le renvoi de ce projet aux calendes grecques, quand la commune passera à 3000 habitants.

Au lieu d'une pharmacie ou d'un corps médical auront nous le droit à un

Si une pharmacie représente le « symbole du capitalisme », que dire de la présence éventuelle d'un Carrefour mini-Market, dans les locaux commerciaux de l'immeuble Bouchain- rumeur non vraiment démentie par le maire -. En tout cas, l'installation possible de cette supérette mettrait en danger de mort le peu de commerces que nous disposons dans le centre bourg ou en dissuaderont d'autres de s'y installer.

Impossible d'obtenir la moindre information de l'OPAC38 sur ce sujet qui reste injoignable et muette à notre courriel.

Franchement, on baigne dans l'incohérence et l'opacité des différents acteurs de ce projet. Que penser de tout cela?

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