Sur la réunion publique du 9 juillet
Pour un véritable débat sur les besoins et les attentes des habitants
Pour commencer, est-il judicieux et pertinent d'organiser une réunion publique la veille d'un weekend, le jour d'une grande vague de départ en vacance, au même moment du Grésiblues à Crolles dont le programme varié fait appel à la diversité musicale? Cette initiative fait-elle partie d'une audace stratégique qui nous échappe?
Le vendredi 9 juillet 2010, donc, la municipalité convoque une réunion publique portant sur « l 'aménagement et la structuration des espaces publiques » autour de deux supposés « pôles urbains » qui sont les domaines de l'ITEP et ceux à proximité de la maison de retraite des Solambres. L'utilisation même de cette notion de « pôle urbain » est inappropriée puisque d'après la définition donnée par l'INSEE (lien), il s'agit d'une unité urbaine offrant plus de 5000 emplois. Il aurait été juste d'utiliser la notion de quartier, à moins qu'on anticipe déjà sur des projets futurs de grande envergure pour notre commune? Au passage, une réunion publique aurait été tout aussi utile pour informer la population sur l'étude réalisée au mois de mai dernier, au sujet de la requalification du Glézy dont la mise en chantier s'avère pharaonique (nous y reviendrons plus tard) et qui détermine tout l'aménagement de l'espace du centre bourg.
C'est au cours du conseil municipal du 18 mars 2010, que le maire annonçait la prise en charge par la commune d'une étude visant à travailler sur une recomposition urbaine suite à l'acquisition par la mairie d'un hectare de terrain à l'UGECAM qui permettrait à cette dernière, de financer le développement et la modernisation des infrastructures de l'institut. Sur ce vaste terrain, le maire prévoyait à ce moment là, la construction potentielle de 40 à 70 logements. De même pour la zone située autour des Solambres où il s'agit de la maison du dentiste préemptée par la commune qui devrait laisser place à un bâtiment plus important regroupant tous les services médicaux.
Au regard des prévisions annoncées par le Flash Info (no 11) ou le journal municipal (no 138), on parle toujours et encore d'implantations de logements alors que l'offre dépasse aujourd'hui, la demande comme l'ont démontré de récentes études ( Que Choisir, Envoyé Spécial du 29 mai 2010) souvent à des prix prohibitifs cités récemment par la Chouette. D'ailleurs, la difficulté pour le promoteur Blanc de vendre les résidences du Hameau de la Cascade malgré la baisse de leur prix ou même les difficultés à trouver des acquéreurs pour des pavillons individuels, sont des signes évidents d'une « déprime du marché » qui risque de s'accentuer sur l'avenir ainsi que nous l'a avoué un agent immobilier.
Comment envisager la constructions de nouveaux logements quand
On n'a toujours pas réfléchi de manière concrète sur les modes déplacement dans la commune.
Rien n'a été prévu pour faire face à la croissance accélérée du nombre de voitures et qui entraîne de surcroit une augmentation du trafic routier arrivant à saturation à partir de Montfort aux heures de pointe.
Rien n'a été anticipé dans l'aménagement de voiries, en matière de stationnement.
Est-ce la préoccupation actuelle des Terrassons de réfléchir sur la « problématique du logement aujourd'hui » alors que des attentes se portent essentiellement sur des besoins immédiats et concrets en matière de services de proximité insatisfaits à ce jour (cabinet médical regroupant tous les professionnels de la santé, pharmacie) ou qui disparaissent (Petit Intermarché ? Une autre question se pose aussi à savoir celle des déplacements en bus vers Grenoble depuis la suppression confirmée des dessertes de la commune effectuée par l'Express Voiron-Le Touvet. Quels relais seront effectués par les cars du Grésivaudan?
Aussi, une autre question: comment faire face aux actes d'incivilité et de vandalisme récurrents qui touchent notre commune sans l'objet d'une réaction énergique de la municipalité qui se contente de répéter « qu'on ne peut rien y faire ».
C'est pourquoi « la réflexion à court terme » s'avère plus que nécessaire pour répondre aux besoins immédiats de la population. Plus que jamais cette politique de construction sans anticiper ces besoins renforce la condition de « cité dortoir » de La Terrasse, terme déjà évoqué par le PLU.
Il serait courageux de proposer un véritable débat de fond sur toutes ces idées plutôt que proposer des bases de réflexion trop lointaines de nos attentes ou hypothétiques dans leurs réalisations
Déjà pas bien nombreux en temps ordinaires, aux quelques rares réunions publiques ou comités, ce n'est pas au début des vacances et pour toutes les raisons évoquées ci-dessus que les Terrassons se déplaceront en masse, le 9 juillet.
L.Lechuza
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