Solidarité Terrassonne, Construisons Ensemble !

Le 2 août 1914, sous les roulements du tambour le garde champêtre annonçait l'ordre de mobilisation, à la Terrasse, C'est dans un climat de « stupeur » et « d'inquiétude » que fut accueillie la nouvelle. Le village alors si calme d'ordinaire se trouvait « en pleine effervescence », raconte Jeanne Font. C'était le temps des moissons et du fauchage des foins qui recueillaient les efforts de chacun. Qu'allaient devenir nos homme s'interrogeaient les femmes ? . Peu étaient convaincus d'une guerre courte et joyeuse comme on le laissait entendre. On allait vers une guerre dont les raisons restaient assez ambiguës : l'assassinat d'un archiduc d'Autriche, inconnu de beaucoup.

Agées alors de 11 ans Jeanne Font se souvient des conscrits aux mines tristes vêtus de leur pantalon rouge et de leur redingote bleue, puis des premières lettres portées par les gendarmes  -traversant avec leur vélo l'avenue de Savoie et du Grésivaudan-, annonçant aux familles, le décès d'un fils, d'un mari plongeant des mères , des épouses dans la douleur. C'était la « première fois » au cour du mois de  septembre 1914, qu'elle vit passer les gendarmes dans le village, chargés de transmettre de douloureuses nouvelles "pour la famille Ramus" ", d'après ses souvenirs.

« Non », l'armistice annoncée aux Terrassons par le tocsin, le 11 novembre 1918, ne suscita pas une explosion de joie, juste un soulagement. L'heure n'était pas aux célébrations mais au deuil.

D'après le témoignage receuilli par écrit de Jeanne Font, épouse Brun (1903-2004)

Monument aux morts, La Terrasse

En mémoire des Terrassons morts pour la France, venez assister à la commémoration du 11 novembre. Ce qu'il faut aussi commémorer, c'est la fin de la guerre, les sacrifices inouïs qu'ont du accepter les belligérants de tous les camps. Ce sont les 8 à 10 millions de morts et tous ceux innombrables, qui ont souffert dans leur chair leur vie durant.